“Alors Gaël, comment ça va ?”
C’est la question la plus banale du monde.
Tellement banale que je prends jamais le temps d’y répondre vraiment.
Seulement là, avec ce que j’ai vécu ces derniers mois, ça va être compliqué de me contenter d’un bon vieux “ouais, ça va, et toi ?”
Me voici donc prêt à répondre sincèrement à cette question (pour la première fois). En gros, je viens vous dire comment ça va, en détaillant un peu.
Voilà ce qui vous attend : je vais vous parler de mes actus, de mes joies, de mes galères, et de mes passions en dehors du tennis.
Mais le but, c’est aussi d’échanger, de répondre à vos questions, d’apprendre et de découvrir. Il me semble que c’est le bon endroit pour ça.
(PS : je parle français un jour sur deux, anglais le reste du temps, donc il est pas impossible que je mélange les deux : à tout moment, ça peut partir en franglais, comme JCVD 🙂!)
Bien sûr, j’ai appris un tas de choses tout au long de ma carrière et j’aimerais vous partager mes expériences, mais je déteste les donneurs de leçons (j’en ai beaucoup trop croisés). Donc aucun risque de me voir poster des trucs du type “10 conseils pour renforcer sa résilience”. Promis.
Si vous êtes là, c’est que vous me connaissez sûrement en tant que tennisman : je vous passe l’intro. Pour les autres, Wikipedia sera votre meilleur ami 🙂. Passons aux (autres) vrais sujets.
Certains d’entre vous le savent déjà, je suis arrêté depuis un moment : déchirement du fascia plantaire à Montréal, en plein match (en gros, je me suis explosé le pied en direct devant 10 000 personnes en night session. Pour les curieux, vous pouvez trouver la vidéo sur Internet).
J’ai aussi ce qu’on appelle une sorte d’excroissance osseuse qui a le nom d’une arme fatale du Moyen-Âge : une épine calcanéenne.
La belle vie, quoi… En vrai, ça a été horriblement frustrant, parce qu’au début de l’année, j’étais au meilleur niveau, classé 20ème mondial. Heureusement, j’ai autour de moi des physios incroyables qui m’aident à me remettre en selle pour l’année prochaine (je pense à prendre mon classement protégé : les connaisseurs comprendront 🙂).
Et pourtant, tout ça a été un (grand) mal pour un (grand) bien – get ready pour la grande nouvelle …
Je suis papa ! Avec ma femme Elina, on a accueilli notre premier enfant, Skaï, il y a un mois et demi (le plus beau bébé du monde).
Et “grâce” à ma blessure, j’ai pu passer beaucoup plus de temps avec elles que si j’avais été en pleine saison, à voyager, m’entraîner et faire des compétitions. J’ai pu rester avec Elina pendant toute sa grossesse, être là le jour de l’accouchement, et depuis la naissance, j’ai la chance d’être tous les jours avec Skaï (qui se trouve être le plus beau bébé du monde, je vous l’ai dit ?).
On m’a demandé ce que ça me faisait d’être devenu père : impossible à raconter. C’est un amour indescriptible, au-delà des mots. La moindre interaction avec Skaï me rend fou de joie. Parfois, j’ai limite envie de la réveiller juste pour jouer avec elle… (évidemment, je la laisse tranquille, vous en faites pas).
Mais j’ai enfin compris ce que les gens entendaient par “Tu verras quand ça t’arrivera” : maintenant je dis la même chose, c’est une secte !
Ma fille, c’est déjà toute ma vie ; et en un sens, j’ai eu de la “chance” que ma blessure tombe à ce moment-là. Et même si je suis extrêmement impatient de retrouver le tennis et la compétition, une partie de moi se sent déjà coupable d’avoir à s’éloigner d’Elina et de notre fille.
En tout cas, ce sera un vrai challenge d’apprendre à jongler entre parentalité et carrière sportive, je vous raconterai.
D’ailleurs, avis aux parents qui lisent (notamment les parents athlètes), si vous avez des tips, je prends !
Et comme si un bébé ne suffisait pas, j’ai aussi travaillé sur d’autres projets à côté du tennis, notamment le lancement de mon site, un blog, mes premiers vlogs sur YouTube, un podcast avec des gens qui m’inspirent (stay tuned), et puis mes premiers pas sur Linkedin, – en attendant ceux de Skaï.
Je vous partagerai tout ça en temps voulu.
Voilà, c’est à vous. N’hésitez pas à me laisser un commentaire si une idée, une question, ou un sujet vous passent par la tête.
Sinon, merci d’être là, et de m’avoir lu.
À bientôt.
Gaël