Mon Rêve Olympique

Entre les blessures que j’ai subies, les défis que j’ai dû relever au cours de ces 18 derniers mois… Et n’oublions pas que je prends de l’âge… Est-ce que c’est un peu fou de viser les Jeux Olympiques cette année ?

Et encore plus fou de vous le dire à tous ici, en public, sachant que je pourrais même ne pas me qualifier ? Est-ce que je me prépare juste à l’embarras si j’échoue ?

L’année dernière a été un vrai marathon de training, de tournois, de matchs. J’ai vraiment tout donné pour rester au top.

Et pas juste physiquement, mentalement aussi. La peur de me blesser est toujours là, dans un coin dans ma tête. Être loin de ma famille ? Ce n’est pas facile, je vous assure. Ils me manquent beaucoup à certains moments.

À ce stade de ma carrière, je pense que la régularité compte plus que tout. C’est pourquoi ces derniers mois, j’ai décidé de jouer chaque semaine. Résultat ? Neuf tournois en trois mois seulement : de la Nouvelle-Zélande à Miami, en passant par Rotterdam, Montpellier, Dubaï, Qatar, Indian Wells… Et maintenant à Estoril, au Portugal, où je vous écris. Le décalage horaire, ce n’est pas vraiment pas facile. 😩

En plus de revenir sur les courts, j’ai dû retrouver le rythme des victoires et des
défaites. Réapprendre à encaisser les coups et à rebondir, sans rester bloqué sur les défaites ou sur les obstacles. Garder le cap sur l’entraînement même quand j’ai juste envie de tout laisser tomber et de dormir trois jours d’affilée. Avoir foi en mes capacités d’athlète et rester solide quand je me sens le plus vulnérable : quand ma femme me manque, quand ma fille me manque, quand je suis loin de chez moi.

Et puis il y a cette pression. Celle de décrocher une des quatre places pour la France. Celle de savoir que c’est peut-être ma dernière chance de participer aux JO. Celle de performer sur la scène mondiale, avec les yeux de tous rivés sur moi. (Ah oui ! Et est-ce que je vous ai déjà parlé du jetlag ?)

Voilà où j’en suis, que ce soit physiquement, mentalement, professionnellement ou personnellement.

Alors… pourquoi je vous parle de mon rêve olympique ici ? Ce n’est pas pour faire le beau, ni pour me donner des airs. Non, loin de là ! Pour moi, c’est juste une manière de montrer qu’on peut rêver grand, sans peur. Oser, même si les autres pensent qu’on est fou. Même si ça ne fonctionne pas au final.

Et si Paris 2024 ne se passe pas comme prévu pour moi, il y a toujours LA en 2028, non ? 😏

Until next time,
Gaël

À lire aussi