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La semaine dernière, j’ai demandé à mes abonnés LinkedIn s’ils avaient des questions à me poser : voici mes réponses à quelques-unes.

Si tu devais t’appuyer sur ton formidable vécu de champion afin de donner un seul conseil à un chef d’entreprise, quel serait-il ? 

Faites du recrutement votre priorité absolue. Entourez-vous des bonnes personnes, car votre équipe est, et sera, la base de tout. 

Et quand je dis “bonnes personnes”, je ne pense pas nécessairement à des stars ou des personnalités imposantes. 

Pour ma part, quand j’embauche quelqu’un dans ma propre équipe, j’essaie d’évaluer notre future collaboration sous le prisme de la délégation : est-ce que *cette* personne est celle en qui je pourrai avoir le plus confiance pour *cette* mission ? 

Le CV n’a jamais été déterminant. Il faut se rencontrer, prendre du temps, échanger vraiment : c’est seulement à cette condition qu’on sait si on est sur la même longueur d’ondes.

Un autre conseil (que j’essaie d’appliquer) : « mieux vaut passer du temps à développer ses points forts qu’à corriger ses faiblesses. »

Y a-t-il des choses que tu aurais dû faire différemment dans ta carrière pour aller chercher le fameux titre en GC ?

Je sais que ce n’est pas la réponse que vous attendez, mais… malheureusement, non ! 

La vérité, c’est que si j’avais dû gagner un Grand Chelem, ce serait déjà arrivé.

Je suis fier de ce que j’ai accompli jusque-là en tant que joueur, certains me qualifient de “star du tennis” – et même si j’aime à penser que c’est vrai, il y a sans doute les stars d’un côté, et puis les légendes de l’autre (vous connaissez leurs noms). 

On vit dans un monde obsédé par le “potentiel” et le coup d’après. Je comprends tout à fait. Mais il y a aussi quelque chose à dire sur le fait d’être heureux là où on est.

Quels conseils donner à un jeune qui aimerait faire carrière dans le tennis en tant qu’entraîneur / coach ?

Soyez passionnés ! Un entraîneur passionné, c’est quelqu’un qu’on a envie d’écouter et de suivre. Travaillez votre patience et votre tolérance aussi – elles vous aideront à comprendre les besoins spécifiques des athlètes que vous accompagnez. Parce qu’un bon entraîneur n’applique pas la même “recette” à tous, il fait du sur-mesure en s’adaptant à chacun.

Si tu n’avais pas été joueur de tennis professionnel, quel métier aurais-tu souhaité faire ?

Je crois que j’aurais aimé travailler dans la finance ou l’horlogerie. L’idée de travailler en équipe et de développer des relations étroites avec des clients et des collègues me plaît beaucoup.

Pourquoi les joueurs qui n’ont pas de GC n’ont pas forcément la reconnaissance qu’ils méritent ? 

C’est simple : parce qu’on a une idée beaucoup trop réductrice de ce qu’est le “succès”.

Quelle est ta plus grande peur ? 

Aaargh ! Je pense que c’est une peur assez répandue : que quelque chose de grave arrive à ma famille ou à mes proches.

Quel est ton rapport à la data dans le monde du tennis ? Es-tu plutôt un joueur d’instinct ou tu vas chercher à utiliser la data qui est à ta disposition ?

Je suis carrément attentif à la data ! La mienne, comme celle de mes adversaires. 

Les trajectoires, les pourcentages de premiers services, de balles au filet. 

Il paraît que la connaissance, c’est le pouvoir, nan ?

Until next time,

Gaël

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