Let the dreamers dream

Ouais, je sais… un athlète qui vous dit de “dream big” ça fait un peu cliché. 😉

Mais ce qui m’intéresse c’est ce que ça veut dire, au fond, d’avoir un rêve, et aussi la façon dont on traite ceux qui “dream big” dans différentes cultures. Alors juste avant les vacances (une des périodes où on s’autorise un peu à rêver, justement), je voulais vous en parler et surtout avoir votre avis sur le sujet. 

Je sais pas pour vous, mais j’ai souvent eu l’impression qu’on n’avait pas vraiment le droit d’avoir un rêve. Avoir des objectifs, c’est ok. Mais un rêve ? Pas sûr. 

Pour moi, la différence entre “avoir un rêve” et “avoir des objectifs” est subtile, mais elle existe. D’ailleurs, la meilleure façon de savoir si on parle de l’un ou l’autre, c’est Tony Parker qui me l’a apprise : un jour, il m’a dit “Si les gens ne se foutent pas de ta gueule quand tu leur racontes ton rêve, c’est qu’il n’est pas assez ambitieux”. Et pas de doute, ce mec sait rêver pour de vrai. 

Les objectifs, ça demande beaucoup de boulot, mais en bossant, bossant, bossant, ils sont généralement réalistes et atteignables.

Les rêves, à l’inverse, sont irréalistes et inaccessibles. Jusqu’au moment où quelqu’un est assez fou pour les atteindre. 😎

Je pense qu’en France on a tendance à s’empêcher d’être “irréalistes”. Et je comprends tout à fait ! A priori, la probabilité d’atteindre son rêve le plus fou est relativement proche de zéro – alors pourquoi s’encombrer avec ça ? Pas d’espoir fou = pas de déception folle plus tard. 

C’est pour ça que quand un gamin nous dit “Je veux aller sur la Lune” (quoique, ça a l’air de se décoincer de ce côté-là, en ce moment) ou “Je veux être le meilleur buteur de la Coupe du Monde” (force à toi, Kylian), on a tendance à lui répondre que ça va être très difficile, qu’il ne faut pas trop rêver, qu’il vaut mieux se choisir un rêve plus petit, parce que celui-ci … bla bla bla… bref, t’avais pas un devoir de maths à faire pour demain ? 😉

Ce sont peut-être nos propres peurs qui parlent, ou nos déceptions, en tout cas on a ce besoin de ramener les rêveurs sur terre en les prévenant que ça va être compliqué, voire impossible (et qu’il vaut mieux réviser son théorème de Thalès). 😅😁 

Et si on laissait les rêveurs tranquilles ? Peut-être que leur rêve ne se concrétisera jamais, c’est vrai. Et alors ? Je crois que laisser cette possibilité aux gens, à nos enfants, à nos amis, ça envoie un message important : Il vaut mieux y croire et se ramasser que de renoncer à tout par avance. “Better have remorse than regrets”, comme on dit. 

Donner de la force à quelqu’un qui poursuit un rêve, c’est pas lui donner de faux espoirs ; c’est lui donner (je crois) le courage de choisir une vie qu’il ou elle aime vraiment. 

J’ai eu la chance immense que mes parents (surtout mon père) me poussent à aller vers mon rêve. Et au-delà de ça, deux choses m’ont vraiment aidé : 

1) Choisir les gens qui m’entourent avec beaucoup de soin. 

2) Accepter que tout ne se passe pas toujours comme prévu. Essayer, se vautrer, être déçu, se relever, et surtout ne jamais baisser les bras : ça vous ouvre des portes toute votre vie. 

Et si jamais vous avez du mal à savoir quel est votre rêve (au fond) – et pas votre objectif -, sachez que la réponse se trouve souvent dans votre enfance. Vous rêviez de partir à la chasse aux dragons ou alors vous construisiez des châteaux forts avec votre couette ? 

Ça dit probablement beaucoup de vous, de ce qui vous anime, de ce qui vous fait vibrer. 

Allez, à vous : c’est quoi votre rêve ? 

Until next time,

Gaël.

À lire aussi