Ask me anything

La semaine dernière, j’ai demandé à mes abonnés LinkedIn s’ils avaient des questions à me poser : voici mes réponses à quelques-unes.

Si tu devais t’appuyer sur ton formidable vécu de champion afin de donner un seul conseil à un chef d’entreprise, quel serait-il ? 

Faites du recrutement votre priorité absolue. Entourez-vous des bonnes personnes, car votre équipe est, et sera, la base de tout. 

Et quand je dis “bonnes personnes”, je ne pense pas nécessairement à des stars ou des personnalités imposantes. 

Pour ma part, quand j’embauche quelqu’un dans ma propre équipe, j’essaie d’évaluer notre future collaboration sous le prisme de la délégation : est-ce que *cette* personne est celle en qui je pourrai avoir le plus confiance pour *cette* mission ? 

Le CV n’a jamais été déterminant. Il faut se rencontrer, prendre du temps, échanger vraiment : c’est seulement à cette condition qu’on sait si on est sur la même longueur d’ondes.

Un autre conseil (que j’essaie d’appliquer) : « mieux vaut passer du temps à développer ses points forts qu’à corriger ses faiblesses. »

Y a-t-il des choses que tu aurais dû faire différemment dans ta carrière pour aller chercher le fameux titre en GC ?

Je sais que ce n’est pas la réponse que vous attendez, mais… malheureusement, non ! 

La vérité, c’est que si j’avais dû gagner un Grand Chelem, ce serait déjà arrivé.

Je suis fier de ce que j’ai accompli jusque-là en tant que joueur, certains me qualifient de “star du tennis” – et même si j’aime à penser que c’est vrai, il y a sans doute les stars d’un côté, et puis les légendes de l’autre (vous connaissez leurs noms). 

On vit dans un monde obsédé par le “potentiel” et le coup d’après. Je comprends tout à fait. Mais il y a aussi quelque chose à dire sur le fait d’être heureux là où on est.

Quels conseils donner à un jeune qui aimerait faire carrière dans le tennis en tant qu’entraîneur / coach ?

Soyez passionnés ! Un entraîneur passionné, c’est quelqu’un qu’on a envie d’écouter et de suivre. Travaillez votre patience et votre tolérance aussi – elles vous aideront à comprendre les besoins spécifiques des athlètes que vous accompagnez. Parce qu’un bon entraîneur n’applique pas la même “recette” à tous, il fait du sur-mesure en s’adaptant à chacun.

Si tu n’avais pas été joueur de tennis professionnel, quel métier aurais-tu souhaité faire ?

Je crois que j’aurais aimé travailler dans la finance ou l’horlogerie. L’idée de travailler en équipe et de développer des relations étroites avec des clients et des collègues me plaît beaucoup.

Pourquoi les joueurs qui n’ont pas de GC n’ont pas forcément la reconnaissance qu’ils méritent ? 

C’est simple : parce qu’on a une idée beaucoup trop réductrice de ce qu’est le “succès”.

Quelle est ta plus grande peur ? 

Aaargh ! Je pense que c’est une peur assez répandue : que quelque chose de grave arrive à ma famille ou à mes proches.

Quel est ton rapport à la data dans le monde du tennis ? Es-tu plutôt un joueur d’instinct ou tu vas chercher à utiliser la data qui est à ta disposition ?

Je suis carrément attentif à la data ! La mienne, comme celle de mes adversaires. 

Les trajectoires, les pourcentages de premiers services, de balles au filet. 

Il paraît que la connaissance, c’est le pouvoir, nan ?

Until next time,

Gaël

Les news de Gaël

Les 4 sportifs qui m’inspirent

Tout le monde devrait avoir sa propre liste de héros ou d’héroïnes : des personnes qui vous aident à rêver grand, à voir plus loin ou qui vous ouvrent la voie. Moi, en tout cas, j’ai la mienne. Voici les 4 sportifs qui m’inspirent, sur le terrain et en dehors.

Arthur Ashe

Arthur Ashe, c’est un précurseur dans le tennis : le premier et seul joueur noir à avoir gagné Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie. Je suis impressionné par tout ce qu’il a dû traverser pour y arriver, surtout qu’il a commencé à jouer dans les années 60 ! 

Ça a été hyper inspirant pour moi de voir quelqu’un qui me ressemblait battre tous les records. Des personnes comme Ashe rendent possible l’impossible et vous donnent envie de poursuivre vos rêves. En plus de ça, c’est lui qui a découvert Yannick Noah ! J’adore comment il utilise sa réussite pour aider les autres, y compris en dehors du court en tant que militant pour les droits civiques et activiste dans la lutte contre le VIH. What. A. Legend.

Michael Jordan

Comme beaucoup, j’ai grandi avec Michael Jordan : j’ai des souvenirs très précis de mon père qui le regarde à la télé. Il était passionné, il m’expliquait tout, c’était vraiment contagieux. Un des grands pouvoirs de Jordan, c’est qu’il fédère des gens de tous les horizons. En plus de son talent, j’ai toujours été complètement hypnotisé par son charisme, son humour et son sens du show : il m’a appris à ne pas avoir peur de montrer ma vraie personnalité.

Tony Parker

J’ai de la chance de pouvoir compter Tony parmi mes amis – mais il est aussi un vrai mentor pour moi. J’admire tellement la façon dont il s’est réinventé après sa carrière extraordinaire de basketteur : son mindset, c’est concrètement de ne jamais faire du sur-place et d’aller toujours de l’avant. “On to the next one” c’est ce que j’essaie d’appliquer à chaque revers et c’est clairement une phrase que je tiens de lui.

Quand je passe du temps avec lui, ça me donne envie de mille choses pour ma vie après le tennis. Bref, si jamais vous avez l’occasion de l’entendre parler, écoutez-le ! Il est brillant.

Thierry Henry

Pour moi, Thierry Henry, c’est THE footballeur. Sa carrière est tout simplement exceptionnelle. 

C’est le genre de joueur qui donne la chair de poule : sa vitesse, son talent, sa détermination, sa capacité à garder son sang-froid sous pression… Et ses buts de dingue ! Nan, franchement, il a littéralement changé la donne. 

Et toute sa carrière post-foot est super inspirante aussi (même si, de mon côté, j’aimerais plutôt m’orienter vers l’entrepreneuriat que vers le coaching). 

Je ne suis pas facilement impressionnable, mais à chaque fois que je vois Thierry, je me prends une claque.

Et vous, qui sont vos modèles et pourquoi ?

Until next time,

Gaël.

Les news de Gaël

L’art de demander de l’aide

J’ai besoin d’aide.
(Promis, c’est pas un spam.)

Et je crois qu’on en a tous besoin, nan ?

Pourtant, j’ai remarqué que la plupart des gens avait du mal à l’admettre – comme si demander de l’aide, c’était un aveu de faiblesse, ou le signe qu’on avait échoué à s’en sortir tout seul. Je vous donne un exemple : depuis que j’ai commencé à poster des articles ici et sur LinkedIn, je reçoit régulièrement des commentaires du genre :

“Haha, genre t’as écris ça tout seul, Gaël?” 
“Super post ! Dommage que ça ne vienne pas vraiment de lui.”
“Ok, Ok… c’est qui le CM qui nous parle, là ?”

Alors, désolé de vous décevoir les amis, mais : c’est vraiment moi ! 
Et c’est moi qui réponds à vos commentaires, aussi… 😉

En même temps, vous n’avez pas tout à fait tort non plus. Je ne fais pas tout, tout seul.

Une fois par semaine, je travaille avec une coach éditoriale qui m’aide à mettre de l’ordre dans mes idées, à m’exprimer de façon plus fluide et à trouver mon style à l’écrit.

“Ah ah. Donc TU ES AIDÉ !”
Bah, ouais. Et j’en ai pas honte ! 🙌🏿

Dans le tennis (et dans le milieu sportif en général), on réalise vite que si on ne s’entoure pas, on ira nulle part. Il y a une personne à vos côtés dans tous les aspects de votre vie, que ce soit pour la préparation physique, la préparation mentale, l’alimentation, etc.
Même les sponsors, en un sens, vous aident à dédier toute votre énergie à votre passion.

En gros, c’est comme une Formule 1 : vous, vous êtes le pilote et dans les stands, y’a toute une équipe qui optimise la voiture et met tout en œuvre pour que vous performiez.

Pour être un grand athlète, un bon prof, un super cuistot ou un chef d’entreprise, connaître vos points faibles, c’est la base. Et avoir l’humilité de demander de l’aide à celles ou ceux qui peuvent vous aider à combler vos lacunes, c’est une force.

D’autant que l’aide, elle vient de partout – même si vous ne vous en rendez pas toujours compte. Parents, amis, collaborateurs, partenaires : ça passe d’abord par leurs encouragements, un petit compliment ou du soutien quand vous êtes down.

L’aide, ça fait un bien fou.


N’ayez jamais peur d’en demander.

Until next time,
Gaël.

Les news de Gaël

Ma définition de la “réussite”

Est-ce que j’ai réussi ? Franchement, ça dépend à qui vous demandez.

Pour la plupart des gens, réussir, dans mon domaine, ça veut dire gagner un grand chelem ou un tournoi important. De ce point de vue, je n’ai pas réussi. Un potentiel gâché.

Tant pis.

Je pense que beaucoup de gens confondent “succès” avec titre, salaire, notoriété ou nombre de followers, etc. Mais il y a tellement d’exemples de PDG, de millionnaires et d’oscarisé.es en dépression que le succès se décrit d’une autre façon pour moi.

C’est un peu comme le luxe, chacun a sa définition. 

Pour certains, c’est avoir un million d’euros sur un compte en banque ou voyager dans les plus beaux hôtels du monde. 

Pour d’autres, c’est avoir un max de temps libre. Ou juste, s’offrir un bon resto.

Pour ma part, je mesure mon “succès” non pas en nombre de victoires, mais en fonction de ce que je ressens chaque jour.

Exemple : est-ce que je suis content de me lever le matin, de retrouver ma famille, d’entamer une nouvelle journée ? Check. ✅

Est-ce que je me sens épanoui avec ce que j’ai construit et ce que j’essaie d’entreprendre aujourd’hui ? Check. ✅

Est-ce que la petite flamme en moi est bien là pour accomplir ce que j’ai à faire ? Check. ✅

Tant que je réponds oui, j’ai l’impression de réussir.

Mesurer son succès à travers ses émotions plutôt que ses réalisations, c’est la meilleure manière, je crois (en tout cas pour moi).

Pourquoi ? Parce que ça permet d’accueillir les petits et les grands succès, selon les jours. D’accepter que la réussite change de forme en fonction des étapes de vie, de nos valeurs, de nos priorités.

Et vous ? C’est quoi votre définition du succès ? Et comment est-ce que vous le “sentez” ?

Until next time,

Gaël.

Les news de Gaël

À coeur ouvert.

Ça y est. Enfin. Le moment que j’attends depuis des mois.

Je vais bientôt participer à mon premier tournoi post-blessure (et mon premier tournoi en tant que papa !). Je suis hyper excité et dans une bonne énergie, j’essaye donc de me concentrer là-dessus. Mais je vais être honnête : j’ai aussi une petite angoisse.

C’est dur à admettre quand on est un athlète. On nous apprend à bien cacher nos peurs ou notre vulnérabilité, au cas où un adversaire aurait l’idée d’utiliser ça contre nous (tiens, d’ailleurs j’espère que mes adversaires me lisent pas sur ce blog… 😂)

S’il y a une chose que cette période loin de la compétition a conforté, c’est le fait d’être humble et en paix avec l’idée que je suis humain. Et c’est pas une faiblesse. (Je crois au contraire que c’est une grande force de savoir montrer cette part de soi plus souvent.)

Mais revenons-en à la compétition qui arrive : je suis TRÈS impatient de retrouver les courts, l’énergie du public, l’adrénaline, tout ce qui fait que j’aime et que j’aimerais toujours ce sport.

Mais, comme je le disais, l’appréhension est aussi au max. Est-ce que mon pied va tenir le choc ? Et s’il n’est pas tout à fait guéri et que je me blesse à nouveau ? Bien sûr, j’ai fait des matchs d’entraînement, mais l’intensité de l’entraînement et de la compétition n’aura jamais rien à voir. Et puis il y a cette petite partie (petite mais relou) qui stresse à l’idée de stresser : et si j’étais tellement stressé que j’en oubliais de me concentrer sur l’essentiel (gagner) ?

Dans ces moments là, tout ce qu’on peut faire c’est a) accepter que c’est le méga stress sans essayer de refouler ses émotions et b) se concentrer sur l’instant présent (probablement un conseil qui peut s’appliquer à d’autres domaines que le tennis.😉) J’ai aussi recours à la visualisation, pour me ramener à ce que je sais faire de mieux.

Un autre truc qui m’aide, c’est d’être souple avec mes objectifs. 
C’est “facile” de se dire “la prochaine fois, je dois faire encore mieux”. Qu’il serait impensable de viser autre chose. Avant de me blesser, mon but c’était d’être le meilleur ! D’atteindre mon meilleur classement ever ! De battre tous mes propres records ! Et même si c’est toujours le cas, il faut aussi savoir se donner le bon objectif pour aujourd’hui, là où vous en êtes, et avoir l’humilité de les ajuster à votre situation réelle.

Ma situation réelle à moi, c’est que je suis un athlète qui revient de blessure, et que je veux être bon sans me mettre en danger. Reconstruire ma confiance. Retrouver mon rythme. J’aurais pu vous raconter que je suis pas du tout anxieux et que je vais revenir dans le top 10 direct. Mais je crois que c’est plus intéressant de vous montrer l’envers du décor.

C’est ça le sport, c’est comme la vie : joie, douleurs, espoirs, déceptions, courage. On verra bien ! On se retrouve sur le court !

Until next time,
Gaël.

Les news de Gaël

Derrière le sportif, une (ma) petite entreprise

Vous pensez peut-être que mon métier principal c’est tennisman. 

Et bah non. En fait, je suis chef “d’entreprise”. 🤭

Allez, je vous explique : être sportif pro dans ma discipline, c’est vraiment un travail collectif.

Sur le terrain, oui, c’est vous qui marquez les points, donc vous êtes seul à être acclamé. 

Mais derrière vous, il y a toute une équipe. 

À mes côtés, par exemple : j’ai deux entraîneurs de tennis, un préparateur physique, un préparateur mental, un physiothérapeute, un community manager, un graphiste, un monteur vidéo, deux conseillères éditoriales, un agent et un assistant. 

Du coup, je suis un peu comme le “PDG d’une petite entreprise” ! 

Sauf que dans mon cas : c’est les employés qui me donnent des ordres, fixent mes objectifs et évaluent mes performances. 😂

Je pense que si le monde de l’entrepreneuriat m’intéresse autant, c’est en partie parce que j’ai l’impression que c’est déjà mon quotidien – à la fois en tant que manager et membre d’une équipe. 

En tant que “manager” : je gère les budgets, je définis les stratégies, je checke et valide un tas de contenus, j’encourage la créativité et je travaille sur mes propres compétences RH, en m’assurant que tout le monde est heureux dans ce qu’il fait…

Et puis, en même temps, je suis aussi la recrue de ma propre team : je me fie complètement à leur expertise, j’écoute leurs conseils, et je suis leurs instructions (oui coach, j’ai fait mes exercices !)

Pour moi, c’est ça une vraie collaboration.

J’ai le pied sur l’accélérateur, mais c’est mon équipe qui a les mains sur le volant. 

Et on se nourrit mutuellement. 

Et comme dans chaque organisation, on a aussi notre propre culture d’entreprise, nos propres valeurs. (En vrai, je ne les ai jamais définies explicitement, mais je dirais que ça repose sur une bonne énergie, une implication à 100% et beaucoup de franchise).

Quand je rencontre quelqu’un qui correspond à cette culture, je le sens direct. 

Certains appellent ça « la gestion des talents ». 

Moi j’appelle juste ça « sentir les gens ».🔥

Et quand une nouvelle personne rejoint l’équipe, on l’aide à s’intégrer un maximum en passant beaucoup de temps ensemble (dîners, entraînements, Uno, Backgammon, etc.😂)

Et puis, comme dans toute collaboration, parfois, il y a aussi des discussions difficiles. 

Mais même dans ces cas-là, ça reste enrichissant parce que j’apprends systématiquement quelque chose.

Ça y est, j’ai l’impression de parler comme un chef.😂

Qui sait, peut-être que mon avenir est dans le monde de l’entreprise ?! 😉

Until next time,

Gaël.

Les news de Gaël

Haters gonna hate

J’ai de la chance : je reçois beaucoup de soutien de mes fans et de ma communauté. Mais franchement, j’ai aussi pas mal de haters. 😂

Ça fait partie du taf, je sais. Encore plus aujourd’hui, avec les réseaux sociaux.

Dans mes DMs Insta, y’a plein d’insultes improbables, d’experts autoproclamés (qui m’expliquent à quel point mon jeu est nul) et aussi, hélas, un tas de messages racistes.

La plupart du temps, je ne regarde pas du tout mes DMs, sauf quand mon community manager me balance les commentaires les plus salés en screenshots (c’est moi qui lui ai demandé !). Il y a quelques mois, par exemple, un type disait que c’est en me regardant jouer qu’il était devenu raciste. Ouais, on est à ce niveau. Mais c’est quasi rien à côté de ce que ma femme Elina peut recevoir. C’est juste aberrant…

Evidemment, je fais la différence entre les “haters” et “ceux qui critiquent”. “Ceux qui critiquent”, ils m’intéressent. Leurs remarques sont souvent constructives, fondées et sans attaque perso. Elles peuvent aider à s’améliorer. 

Mais les haters, c’est juste de la violence gratos – et malheureusement, ils sont beaucoup plus nombreux que les autres.

Alors… vous voulez savoir comment je les gère ?

Bah… ça dépend ! En général, j’essaie de les ignorer et c’est assez facile : mes parents m’ont appris que l’avis des gens qui ne te connaissent pas n’a aucun intérêt. Je pense aussi qu’être noir dans le milieu où j’ai grandi, c’est être habitué à se sentir un peu mis à l’écart. Ou observé. Donc on apprend naturellement à faire abstraction du regard des autres.

Parfois, j’aime bien répondre à mes haters en mode calme et franc. Par exemple, si quelqu’un m’écrit : “Haha, quel gros looser !”, je réponds : “Ouais, l’autre joueur a été plus fort que moi.” Et vous savez quoi ? Je crois que ça les déstabilise tellement, que parfois j’ai des réponses du genre : “Ouais mec, c’est vrai… bonne chance pour la prochaine fois.” Et c’est tellement plus satisfaisant qu’un clash.

Au final, je préfère voir la chose de façon positive : quelqu’un qui perd son temps à me détester, et qui choisit d’en perdre encore en me le faisant savoir, c’est que je dois vraiment le fasciner ! 😂

Quoi qu’il arrive, haters gonna hate, comme on dit. 

C’est comme ça.

La meilleure réponse, c’est d’être soi-même et d’être heureux.

Until next time,

Gaël.

Les news de Gaël

Une journée-type

À quoi ressemble la journée-type d’un sportif qui prépare son retour ? Difficile de parler pour les autres, mais voilà à peu près la mienne. 

8h30 : je me lève tranquillement (pas de morning routine à 5h du mat’). J’ai la chance de ne pas avoir à me lever trop tôt, donc j’en profite. 

Le seul rituel matinal auquel je suis 100% fidèle, c’est passer du temps avec ma fille. Mes journées sont méga chargées, alors j’essaie de voler le plus de temps possible à ses côtés.

9h : Petit-déj’. Je fais évidemment attention à ce que je mange, mais pour ceux qui m’ont demandé le détail de mon régime ou mes secrets diététiques, désolé, je n’en ai aucun. Je mange à peu près ce que je veux, sans rien m’interdire. 🙂

10h : Première session d’entraînement. 

C’est parti pour deux heures : échauffement, vélo, exercices de mobilité et flexibilité, et renforcement musculaire.

12h : La pause dej’ est encore loin… J’embraye direct sur deux heures de tennis. Si vous voulez voir comment ça se passe, vous pouvez aller checker mes derniers vlogs 😉.

14h : Après quatre heures d’entraînement cumulées, une petite faim se fait sentir ! Encore une fois, je ne me soucie pas outre mesure de ce que je mange. Ma seule consigne = ne pas abuser… : j’ai encore deux heures de sport qui m’attendent en fin de journée.

15h-16h : Là, j’ai un petit créneau devant moi pour faire autre chose. Ça peut être travailler quelques tours de magie ou faire un zoom avec un contact LinkedIn. J’essaie de dire “oui” aussi souvent que possible pour ce genre de sollicitations (parce que je suis curieux et que j’adore découvrir et apprendre).

Évidemment, si Skaï est réveillée, je lâche tout pour aller jouer un peu avec elle. Mais les « Power Nap » : non merci ! Je suis hyperactif et ça me va très bien. 

16h : C’est l’heure du cardio, suivie d’une heure d’étirement avant de rejoindre Natho.

18h : Natho, alias Nathanaël, c’est mon physio. Il pratique aussi la médecine chinoise, c’est un mec au top. Il m’a accompagné pendant toute ma convalescence, je lui dois vraiment une partie de ma guérison. 

19h : Le reste de la soirée est presque toujours full (je suis hyperactif, je vous ai dit). 

Je dîne et je passe du temps avec Elina et notre fille. 

Après ça, je plonge dans mes projets parallèles – réunion vidéo avec mon équipe créative, call avec mes conseillers de rédaction pour mon blog, et hop, nouveaux tours de magie. (Merci à ma femme, Elina, d’accepter de regarder 150 fois le même tour. C’est une queen.)

Minuit : Je me couche. Enfin. Et vous vous en doutez : je m’endors direct.

Je crois que j’ai trouvé un bon équilibre entre le planning que je m’impose et mon temps libre. 

Ma ligne de conduite, concrètement, c’est : « 6h de sport, et après je fais ce que je veux. » 

Et vous, ça donne quoi vos journées ?

Until next time,

Gaël.

Les news de Gaël

Monfils – Federer: un de mes meilleurs matchs

Plus ma reprise approche, plus je suis impatient – surtout quand je repense aux meilleurs moments de ma carrière. Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un de mes matchs les plus fous : la demi-finale du Rolex Master Paris-Bercy, en 2010.

Contre… FEDERER. 

Roger. Federer. Une des légendes. Un des 3 GOAT. Le gars qui a fait grandir le tennis. Un homme que j’ai la chance de compter parmi mes amis. Et un joueur avec lequel je suis tellement fier d’avoir partagé le terrain.

Avant ce match, on avait déjà joué l’un contre l’autre – cinq fois. (et j’avais perdu… cinq fois !) Mais ce match de 2010 avait une saveur particulière. C’était le soir, c’était la demi-finale, ce qui veut dire prime time. Et on était à Paris, chez moi, dans un stade plein à craquer. Avec ma famille et mes amis aux premiers rangs.

Ça va paraître bizarre, mais je me souviens très bien du sentiment de calme que j’ai ressenti en arrivant sur le court : j’avais bien performé toute la semaine, j’étais chaud. Même si j’étais clairement pas favori. 

Tout le monde me demandait : “Ça va ? Pas trop stressé à l’idée d’affronter Federer ?” (sous-entendu : “… surtout après avoir perdu 5 fois contre lui ?”) Mais il faut mettre ça de côté, ça fait partie intégrante de l’entraînement : ne pas écouter les commentaires. 

Donc. Le match démarre, et j’ai de la réussite au premier set. Je l’emporte au tie-break. Roger réplique et gagne le deuxième set au tie-break aussi. On y est : troisième set. 

Roger est chaud. Je dois sauver cinq balles de match, contre le GOAT. Dos au mur. 

J’en sauve une, deux, trois, etc., et je force un tie-break pour la dernière manche. 

Tension maximale dans le stade. On arrive à 6-4 dans le tie-break du troisième set. (Je regarde le match en écrivant, et même si je sais comment ça finit, je suis toujours en panique pour mon moi de 2010. 😂)

Là, le temps s’arrête, littéralement. 

Je comprends que si je gagne CE point, je gagne le match. 

Mes potes dans les gradins pètent les plombs, je les entends hurler : “Plus qu’un point, mec !!  Plus qu’un point !!!!”

C’est mon tour. J’inspire profondément. Balle de match, pour moi. 

Je sers, de TOUTES MES FORCES : ça passe. 

Une victoire, c’est toujours dingue, mais là je suis carrément euphorique. 

D’abord, parce que c’était un match hyper-intense : on était au coude à coude du début à la fin, chacun jouant de son mieux. Ensuite, parce que ça se passait chez moi, à Paris. Et enfin, parce que… je vous ai dit que j’étais FAN de Roger Federer ?

Alors bien sûr, dans le sport professionnel, l’euphorie ne dure pas longtemps. 

En 24 heures à peine, vous êtes déjà reparti pour préparer le prochain match, le prochain tournoi, la prochaine saison. 

Mais même si le kiff ne dure qu’un instant : il vaut tous les sacrifices du monde, toute la sueur, toutes les blessures. On se sent tellement vivant !

Bref : j’ai hâte de reprendre. 

Et vous, qu’est-ce qui vous fait vous sentir en vie ? 

Until next time,

Gaël.

Les news de Gaël

Au revoir 2022. Hello 2023 !

Après chaque match (gagné ou perdu), je prends toujours un moment pour savoir ce que je peux en retirer. Je me suis dit que je profiterais du temps entre Noël et Nouvel An pour faire la même chose, mais concernant l’année qui vient de s’écouler. 

Et aussi réfléchir à ce qui me motive pour 2023. Go ? 

3 choses que j’ai apprises cette année :

Accepter la “malchance”

Je mets des guillemets parce que cette “malchance” peut devenir une vraie bénédiction. 

Exemple : ma blessure. 

2022 a super bien commencé pour moi, en termes de performance, et là : première blessure. Puis je me suis remis sur pied, j’ai repris à fond et … deuxième blessure instant’. 

Je me suis d’abord dit « quelle énorme poisse » (pour rester poli). Et puis Elina, ma femme, a appris qu’elle était enceinte de notre premier enfant. Grâce à cette blessure, j’ai pu être là pendant la grossesse, et prendre vraiment le temps d’être avec Skaï, notre fille. En plus de ça, j’avais pour la première fois du temps pour bosser sur des nouveaux projets, commencer un vlog, parler avec vous sur Linkedin, imaginer un podcast avec des gens qui m’inspirent : des projets qui déboucheront peut-être sur une autre vie, plus tard. Bref, ma poisse = une bénédiction. 

Ne pas attendre la motivation. 

En tant qu’athlète, il arrive que tu perdes. 

Et on me demande souvent comment je rebondis après un échec ou une déception ; comment je trouve la motivation pour revenir dans le game. Cette année en particulier, après un arrêt forcé, à ce jour, je vous donne ma recette secrète : je GALÈRE. Bien sûr, y a des jours où je suis à fond, ultra-motivé. Mais parfois, pas du tout. Donc je me lève et je fais quelque chose – n’importe quoi. Je prends un manteau, je mets mes chaussures et je vais faire un tour. Comme on dit, l’appétit vient en mangeant. C’est pareil avec la motivation : ça sert à rien de l’attendre. Parfois, c’est elle qui attend que tu t’y mettes. 

Bosser pour ceux que j’aime. 

Les gens qu’on aime sont essentiels pour traverser les moments difficiles (et je l’ai encore plus réalisé cette année avec l’arrivée de ma fille), mais aussi pour se pousser à aller plus loin. Bien sûr que je veux revenir dans la compétition par amour du tennis, et parce que j’ai la dalle.😁 Avec la naissance de Skaï, je me sens d’autant plus boosté. Je veux revenir au meilleur niveau parce que (y’a un monde où) je veux qu’elle soit fière de moi, que ça l’inspire et lui donne de l’énergie pour sa vie future. 

Et maintenant : ce que j’attends de 2023…

Évidemment, numéro 1 : recommencer à jouer. On se retrouve en février pour mes premiers matchs indoor en Europe. 😉

Numéro 2 (le dites pas à mes sponsors, mais c’est le numéro 1, en vrai) : vivre ma première année (complète) en tant que papa. Je sais que j’arrête pas de parler de ma fille, mais j’y peux rien, c’est elle qui refuse de quitter ma tête, même une seconde. J’ai tellement hâte de la voir pour la première fois dans le public pendant un match … encore une raison de revenir à fond.

Numéro 3 : continuer à explorer des side projects. C’est pas facile de trouver du temps à y consacrer entre ma famille et le tennis, mais je veux continuer à bosser sur mes vlogs, mes posts ici, et tout le reste. Ceci dit, ce sera aussi l’occasion de vous emmener dans les coulisses du tennis pro, et ça, je pense que ça va être intéressant (peut-être encore plus que de vous parler de ma fille et de ma collection de comics ? Hahaha.)

Et vous, vous avez appris quoi cette année ?

Until next time,

Gaël.

Les news de Gaël